Petites remarques
sur les dernières nouvelles

Arrestation de Saddam Hussein
Ainsi, il leur a fallu neuf mois pour arrêter Saddam Hussein, et ils en sont fiers ! Pourtant, loin de disposer des formidables palais-bastions souterrains dont on nous avait donné les plans et descriptions, il en était réduit à "des trous à rats ". Enfin, les 25 millions de $ du Wanted ont eu raison de la féalité et de la foi : preuve qu'il y a des Irakiens qui se civilisent.
Maintenant qu'ils l'ont attrapé et que Bush et Blair comptent là-dessus pour se faire réélire, ils ne savent tout de même pas quoi en faire.
Si ! Bush sait. Il l'a d'emblée condamné à mort, de par l'autorité qu'il tient du Dieu d'Israël, modifié Trimouti.
Ce serait en effet la solution idéale. Car le juger… c'est délicat. Bien qu'on l'ait mis au secret, entre les mains des 007 de la CIA, quelques-uns de ses premiers propos ont filtré, du genre : "Des armes de destructions massives. Je n'en avais plus. Ce fut un argument des USA pour me faire la guerre !"… "La guerre du Koweït. Ce pays n'est qu'une province de l'Iraq qu'on lui a volé" (Exact ! Et il se souvient aussi sans doute qu'on lui avait laissé croire en 1990 qu'il avait le feu vert pour le reprendre.) Ces propos qu'on a maladroitement laissés s'envoler n'étaient qu'un début, vite mis sous le boisseau. Car… s'il se mettait à tout raconter, ce n'est pas seulement Chirac qui serait dans ses petits souliers, mais les Bush eux-mêmes, et tellement d'autres !
Non ! La seule solution, c'est qu'il meure vite d'un cancer, où sous les coups d'un Irakien furieux de ses crimes.

La Constitution giscardienne mise à mal par les gouvernements pro-Bush et de l'Opus Dei
Par quelle combine dominer l'Europe ? Bien entendu, aucun des grands Européistes, purs libéraux représentants des multinationales ou valets du super-impérialisme, n'a pensé que la démocratie, ça signifiait un pouvoir issu d'un parlement élu au suffrage universel avec représentation proportionnelle.

Les minorités du PS (en voie d'unification) proposent une Assemblée Constituante. C'est une bonne idée, à suivre.

Laïcité ! (suite)
Le Président a tranché ! En fonction des sondages (et, en passant, en emmerdant Sarkozy). Certes, c'est le juste milieu proposé par la commission Stasi : pas de voile à l'école et dans le fonction publique, mais pas de Kippour ni de Aïd. Pas de signes religieux ostensibles pour tout le monde (mais on ne sait pas à partir de quelle taille une croix n'est pas grande). De toute façon le problème ne se posait plus pour les chrétiens et les juifs, sauf à passer par la brèche du voile pour un retour en arrière général.
Tout le monde va-t-il être content ? Pas du tout. Et pour la bonne raison que nous avons déjà martelé, à savoir que l'affaire du voile n'est que la pointe de l'iceberg, et que tant que durera le feu sharonien et bushien au Moyen-Orient, l'écho déformé en sera l'islamophobie opposée à l'antisémitisme.
Le drame est que de larges secteurs de la gauche se laissent entraîner par cette fausse dichotomie, et que cela fait l'affaire des sionistes comme des islamistes.
Un cas spécial est ainsi celui du journal internet Respublica 1792. Son drapeau est la "laïcité" pure. Mais sous ses plis, si l'on trouve une curée énormément majoritaire contre l'islamisme, et des attaques minoritaires contre le catholicisme, en revanche "pas touche" au sionisme et à Sharon. Ce qui conduit à maints amalgames entre, d'une part l'extrême droite politico-religieuse et les ultra-gauches dingues, et d'autre part des éléments ou groupes de gauche et d'extrême gauche dont les argumentations (à mon avis erronées) et motivations n'ont rien de commun avec les précédentes.
Ce journal m'avait fait l'honneur de citer une de mes lettres qui circulait sur le web, mais avec une aimable incitation à aller "plus loin", sans que je comprenne ce que cela signifiait. Ils publièrent aussi ma mise au point. Mais ayant touché à leur tabou du sionisme, j'eus droit à la défense dudit, accompagnée d'une attaque ignorantine du marxisme dont la logique aurait été "communautariste" (sic). Là je n'eus plus droit à la publication de ma réponse, accompagnée d'une question sur le républicanisme de 1792 qui n'allait pas jusqu'à la belle constitution de 1793. J'avais trouvé la limite de la laïcité de ce journal : celle de la république bourgeoise, qui doit arrêter l'histoire.

18 décembre 2003