24 janvier 2005

NON!
Messieurs Hollande-Chirac-Barroso !

Nous avions bien prévu qu'ils allaient nous jouer cet air là (voir notre précédent numéro). Mais le faire avec tant de grossièreté, M. Hollande, comme vous êtes descendu bien bas! Pour rendre antipathique Besancenot, il ne fallait évidemment pas moins que les masques grimaçants de Pasqua, de Villiers et de Chevènement ! Mais si l'on voulait ramener la politique au niveau — d'ailleurs non sans intérêt — de la gueule de ceux qui la portent, que penser de celles de robot de Chirac, de crapaud de bénitier de Barroso encadrant la rondouillarde tête de fromage de M. Hollande !
Revenant à la politique, nous remarquerons que cette façon de polémiquer de Hollande s'accompagne de l'appel au corps "militant" susceptible d'aller avec. A savoir le gonflement des troupes du PS par l'adhésion massive de militants non-militants, de cartes d'adhérents au rabais, pour passifs et suivistes ayant peur de leur ombre. Voilà l'armée d'électeurs capable de faire triompher le "Oui!" bêlant.
Pauvre de nous qui en sommes condamnés à nous limiter aux gens intelligents !


de la tartuferie
des criminels contre l'humanité

Ariel Sharogne a encore été plus vite que nous ne l'avions prévu à reprendre contre Mamoud Abbas le petit jeu qui lui a si bien servi, des années durant, contre Arafat : Abbas n'a pas engagé illico la guerre contre le Hamas, donc pas question de discuter avec lui et de faire un pas vers une négociation.
Pourtant Mamoud Abbas a pris une mesure risquée en plaçant ses troupes de sécurité aux frontières de la bande de Gaza, alors que Tsahal continue à tuer des civils et à raser des maisons en représailles de tirs de roquettes artisanales et d'affrontements où les assaillants sont presque toujours tués. Quant à son objectif correct d'obtenir que le cessez-le-feu soit mutuel, il n'est pas difficile de prévoir qu'il échouera du côté d'Israël, puisque le moindre acte incontrôlé du côté palestinien est tenu, du côté israélien, comme de la responsabilité du gouvernement.
Une telle logique, absurde pour un semi-pouvoir à demi désarmé d'un territoire occupé dont les populations sont soumises aux pires exactions, elle devrait en revanche être appliquée aux plus hauts responsables civils et militaires des armées d'occupation de l'Irak pour les crimes commis par leurs troupes.
Car que M. Blair nous jure que les tortures de prisonniers effectuées par ses soldats sont de déplorables cas isolés qui n'entache en rien l'honneur de la glorieuse armée britannique, outre qu'il nous oblige à nous souvenir des exploits sanglants de ces "tommies" dans les guerres coloniales des grandes heures de l'Empire, il ne peut nous cacher que toutes ces actuelles armées de métier sont composées d'individu dont le niveau mental et culturel n'est pas susceptible de l'exercice de métiers et fonctions honorables, et dont l'idéologie, de ce fait, est nécessairement raciste, donc enclin au sadisme contre les "sauvages", ce qui fait qu'on ne pouvait guère attendre autre chose de leur part que... ce qu'ils ont fait. On ne fait pas une sale guerre de façon propre. Voulant une sale guerre, M. Blair ne devrait pas s'étonner qu'elle soit faite salement. M. Blair est bien un tartufe, responsable des crimes de guerre de ses troupes : CQFD.
Pour les Etats-Unis, la tartuferie atteint le niveau himalayesque de ce "Grand Pays" (comme disent nos journalistes médiatiques).Un tribunal a condamné le soldat tortionnaire Graner à une dizaine d'années de cabane. (Rassurez-vous, il en sortira dès qu'on commencera à oublier le scandale !). Mais non seulement il n'a pas été question qu'on s'occupe de ses donneurs d'ordre, mais Bush a nommé, et son Parlement confirmé, ministre de la justice, le Alberto Gonzales qui a théorisé les pratiques du tortionnaire Graner, celles du bagne hors droit de Guantanamo, et en général toutes les tortures non susceptibles d'entraîner mort d'homme, jetant à la poubelle les principes des Conventions de Genève universellement reconnues par les Nations unies. Qui peut faire mieux ? Personne ! La Communauté internationale ne proteste pas. Ses rapports avec M. Bush s'améliorent même de jour en jour. Et nous voilà partis doucement pour la prochaine intervention étatsunienne, cette fois en Iran.
Ne concluons pas ce chapitre sur la Haute Tartuferie sans un petit détour du côté de notre bonne France. C'est une vraie nouvelle alliance franco-russe que Mme Alliot-Marie, flanquée du Barnier des Affaires étrangères est allée signer avec le tsar Poutine. A quand l'aide de nos conseillers militaires pour la belle guerre de Tchetchénie ? Peut-être en avons-nous encore qui se souviennent de leurs judicieux conseils aux tortionnaires de l'opération Condor ?


Du bon usage du tsunami

C'est fou les petits (voire gros) profits que l'on peut tirer d'une catastrophe naturelle.
Naturellement, la prime revient comme toujours aux Yankees. Là, même plus de tartuferie, du cynisme tout pur. On explique en clair que les quelques centaines de millions de $ que l'on envoie là-bas aux populations du Tiers Monde, en particulier les musulmanes, sont destinées à essayer de leur faire oublier les féroces guerres pétrolo-coloniales de l'Oncle Sam Bush.
Mais pour la simple saloperie directe, une médaille d'or revient au gouvernement réactionnaire d'Indonésie, qui profite de ce que le désastre majeur touche surtout le nord de Sumatra, région où est implanté la rébellion, pour précipiter ses troupes dans la région dévastée, non pour aider les populations, mais pour massacrer à l'aise lesdits rebelles. Déjà 120 morts, à l'heure où nous écrivons, petit intérêt au capital de 160 000 victimes.