La rédaction (donc, moi, Michel Lequenne) doit des excuses à ses fidèles lecteurs de ces longs mois de silence. Et excuse en même temps d'être obligé de parler un peu de lui-même. Sa première excuse est d'avoir été accaparé par sa participation à la longue lutte du Mouvement des collectifs unitaires pour une candidature vraiment unitaire à l'élection présidentielle. La seconde ça a été la nécessité de faire face à la tentative du PCF d'imposer la candidature de Marie-George Buffet, ce qui l'a foutu par terre physiquement (d'où deux mois dans son lit). La troisième, c'est d'avoir consacré le temps que lui laissait cette position horizontale à en appeler à José Bové pour nous sortir d'un "attentisme" où magouillaient maints naufrageurs de ladite unité. La quatrième et dernière, c'est que la réponse positive dudit José Bové à son appel parmi des dizaines de milliers d'autres, n'en a pas fini avec les difficultés de toutes sortes à émerger sur la scène de la campagne présidentielle.
       Enfin, voilà, José Bové candidat légal, mais soigneusement laissé dans l'ombre par tous nos merdias télaidvisuels et torche-culs, ce qui fait que le Journal intempestif se devait de renaître de ses braises, pour se consacrer à sa campagne. Et, pour éviter la faiblesse due à un seul rédacteur d'en appeler à ses amis pour qu'ils crient ensemble en nos pages. À la fois les cris nécessaires à faire entendre les protestations contre les scandales quotidiens perpétrés par les grands salauds de notre France, de notre Europe du Capital et du Monde de Bush, enveloppés dans les machouillis de la Gauche Respectueuse, et pour les assurances de luttes d'espoir de l'autre monde qui est en marche.
       Pour cela, nous nous promettons d'être, au moins pour la durée de toute la campagne AVEC BOVÉ, le plus quotidien que possible.