4 avril 2007 Ce qui nous attend |
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Même les siens, voilà comme il les traite dès maintenant, s'y voyant déjà !
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Quelque chose de pourri au Royaume-Uni Libéralisme et terrorisme de Tariq Ali Raisons d'agir éditions - 6 E
Mais en revanche, si c'était : Ségolène Royal
Ça risque d'être ça : Face aux patrons, dans Challenges du 29 mars, hebdo des affaires du groupe Perdriel (Nouvel Obs. etc. Porte-drapeau du social libéralisme) révèle son vrai programme. L’éditorial : le tabou d’une femme libre, de Vincent Beaufils, mérite d’être lu attentivement : “ C’est un mot, juste un mot que Ségolène Royal n’a pas voulu prononcer en dialoguant avec les huit patrons réunis le 21 mars... ce mot qui écorche ses lèvres, c’est sociale démocratie....Un mot qui manque également dans son livre d’entretien Maintenant. Pourquoi faut-il attendre la page 248 pour qu’elle déclare “ le socialisme français doit être dépoussiéré et actualisé" […] “ Au fond elle est bien là, la différence entre Tony Blair et Ségolène Royal : le premier a voulu changer son parti avant de convaincre l’opinion. La candidate du PS veut faire le chemin inverse. Sans le dire. ”
Dit clairement : Patrons rassurez-vous une fois Ségolène Royal élue, elle va créer un grand parti de la majorité présidentielle qui ira du centre droit jusqu’au PS et fera les réformes douloureuses mais nécessaires : droit du travail, retraite, éducation, immigration, sécurité : l’ordre juste. Ségolène Royal face aux patrons, p 56 " Il n'y aura pas d’arnaque sur le produit" disait-elle, il y a un an à Challenges, lorsqu’elle n’était qu’une candidate possible du PS. “ Je ne chercherai pas à jouer les gauchistes pour avoir les voix du parti" Sur ce point au moins elle tient parole. Le dialogue avec les patrons : " Je dis aux entreprises : faites des profits, il n’y a pas de honte à faire des bénéfices. Il faut sortir de cette idéologie punitive du profit. Je vous le dis à vous patrons : faites autant de bénéfices que vous voulez, mais garantissez nous en contrepartie un dialogue social de qualité" Soit Ségolène Royal ne connaît pas le monde des multinationales et des affaires, soit elle fait semblant, car chacun sait que les profits ou bénéfices, le résultat net en termes comptables, c’est ce qui reste une fois toutes les dépenses payées : salaires, achats, impôts. Alors que la part des salaires a baissé de 10 à 15% au cours des 15 dernières années dans le PIB, que l’impôt sur les sociétés n’a jamais été aussi faible, que les exonérations de cotisations sociales n’ont jamais été aussi importantes, les salaires aussi bas, permettant un rendement du capital de 15% ou plus, comment et par quel miracle résultant de quel dialogue social, les patrons du CAC 40 accepteront de réduire leurs profits, sachant qu’ils doivent faire 15% après impôts pour satisfaire les marchés financiers (fonds de pension, d’investissements, dirigeants actionnaires, et gros actionnaires.) Que dit Ségolène sur ce système, sur ce fonctionnement, sur la pression exercée sur les PME sous traitantes ? Sur les licenciements boursiers ? la politique des bas salaires ? Le dialogue social, il existait en Grande-Bretagne où les TUC étaient puissants, il existe en Allemagne où le DGB représente plus de 20% des salariés, il a été affaibli par les politiques sociales libérales de Tony Blair et Gerhard Schroeder, conduisant à l’affaiblissement du SPD et du DGB, mais heureusement à la création du Linkspartei, alors qu’en Grande Bretagne le parti travailliste est déconsidéré pour des années, ayant rompu ses attaches avec les TUC et le monde du travail, la gauche est en lambeaux. Que fera Ségolène Royal, une fois élue, du Tony Blair et du G.Schroeder des réformes libérales, une politique de droite, que la droite n’arrive pas à faire accepter par les salariés.. Voilà pourquoi socialiste militant je ne vois pas comment nous pouvons soutenir au premier tour Ségolène Royal. Que propose Ségolène Royal fasse à l’emprise de l’Empire anglo-saxon sur l’Europe, sur le monde ? Quelle Europe propose t elle ? Une Europe de l’Atlantique à l’Oural indépendante ou l’Europe de la Commission, de l’OTAN et l’Empire. Entre Bayrou, le centriste sans parti structuré, et Ségolène Royal nous choisissons la gauche antilibérale. Car rien n’est pire que quelqu’un qui se prétend de gauche pour faire une politique de droite, pour décrédibiliser le socialisme et la politique, cela donnera le système américain ou britannique où nos électeurs naturels n’iront plus voter. C’est le retour du suffrage censitaire sans le dire. La dérive sociale libérale avec Ségolène Royal va nous conduire à la disparition du PS pour former un parti démocrate, le parti présidentiel ! On décrédibilise la politique, les débats d’idées et les programmes cohérents, pour faire de la politique spectacle et tromper les électeurs, nos électeurs, et permettre la survie de l’hypercapitalisme. Cela nous ne l’acceptons pas. La politique pour redevenir crédible doit renoncer au mensonge, au cynisme, à la tromperie. Au premier tour nous choisissons José Bové. Au deuxième tour tout sauf Sarkozy. Jean Bachélerie - "Socialistes pour une autre politique"
Pour confirmer ce que ce dit ci-dessus ce "socialiste avec Bové", Le Monde nous nous apprenait dans son numéro du 1er/2 avril, l' Appel sous formes de textes publiés par le Point,des socialistes Gracques (oui, ils ont pris ce nom historique et héroïque, pour leur politique de "craques"). Messieurs et dames inconnus du petit monde que nous sommes,, mais qui sont les éminences grises de tous les anciens cabinets et hauts postes socialistes des gouvernements défunts, tous recasés actuellement dans la banque et les grandes affaires, comme dit Le Monde : "la fine fleur de ce qui fut la technocratie socialiste des vingt dernières années.". Ces autorités n'y vont pas par quatre chemins, ils expliquent comment aller, et en vitesse, vers une vraie gauche réaliste, libérale et européenne : par l'alliance avec l'UDF. C'est dès maintenant nécessaire (d'où leur sortie de l'ombre) pour battre Sarkozy. Certes, il ne sont pas tous d'accord. certains veulent rejoindre Bayrou tout de suite, un autre explique sa pureté socialiste : "Je suis socialiste et je voterai Ségolène Royal. Mais le temps est venu que le PS fasse sa mue idéologique et accepte l'économie de marché. Ségolène a d'ailleurs gagné la bataille interne sur une tonalité blairiste. Pourquoi l'a-t-elle oublié ? On comprend que la Ségolène reçoive ce "soutien" avec peu de satisfaction, au moment où elle s'efforce de rassurer à gauche. Si Rocard et Strauss -Kahn sont du côté de ces zigotos, Fabius et les siens les dénoncent avec les mots justes : "Les Gracques ? ce sont plutôt les Gracques 40". Le mot est joli. Et : "les enfants du tournant de la rigueur et de Maastricht. Ils cherchent d'abord la validation de leur acceptation de la contrainte économique."
S'il y a, malheureusement des chances que nous soyons obligés de voter Ségolène au second tour, il n'en est pas moins clair que le seul vote utile au premier, pour éviter que son élection ne soit celui des "Gracques 40", c'est seulement de réaliser un bon score à la candidature Bové, et de dresser ensuite dans les autres scutins une forte opposition de gauche antilibérale. |
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