6 avril 2007

Tous ceux qui veulent demain
une vraie gauche unitaire antilibérale
altermondialiste
capable de faire front à notre droite
de misère et de répression
et à son Europe du Capital

VOTERONT JOSÉ BOVÉ !

Ce ne sera pas le cas de ceux qui suivront les conseils de vote de la LCR, majorité et minorité confondues. Cette dernière a même une curieuse explication de son refus de vote pour Bové et pour son ralliement au vote Besancenot. Lisons-la dans le Rouge d'hier : "Une issue positive à cette démarche [d'une candidature unitaire à la gauche du PS] a été rendue impossible par les orientations politiques respectives de la LCR et du PCF" […] La candidature de José Bové […]  ne porte aucune responsabilité dans la division du camp des antilibéraux […] ne permet pas de résoudre ce problème de l'émiettement"  D'où, pour ces redoutables logiciens, elle : "ne peut être considérée comme une candidature unitaire", et donc : "Dans ces conditions, nous avons décidé de soutenir la candidature d'Olivier Besancenot." C.Q.F.D. Puisqu'il y a, trois autres candidatures antilibérales de diviseurs, nous choisissons le diviseur de notre parti !
À ceci s'ajoute, qu'en accord également avec la majorité, la minorité renvoie l'unité à une aléatoire entente générale, y compris, d'une part, avec le PCF (dénoncé depuis des mois par la LCR comme préparant son retour à l'union avec le PS, raison de son refus de participer au mouvement unitaire), mais avec LO, qui n'a jamais voulu de mouvement unitaire, voire avec Jean-Luc Mélenchon (donc Fabius, dont nous rappelions hier que la LCR ne l'a jamais considéré comme étant antilibéral) ! Reste donc comme partenaire possible, de façon réaliste, ce que la résolution de la Direction nationale appelle : "le courant autour de José Bové", c'est-à-dire le mouvement unitaire des collectifs, remis en selle, grâce à la candidature de José Bové, après la démoralisation, menaçant la dispersion, du fait des opérations de ceux que nous appelons LES NAUFRAGEURS.
Ce n'est donc qu'en votant Bové pour lui donner, contre la conspiration du silence qui l'enveloppe,  la force d'un score qui révèle ce qu'il représente, que l'unité pourra se refaire réellement, c'est-à-dire en dépassant les boutiques politiques dans notre mouvement de masse en puissance, celui du Non de gauche à la Constitution européenne, base française de l'altermondialisme.

Rappel, pour ceux qui n'en auraient pas eu connaissance de

l'Appel des vétérans trotskystes

 Rappel à l'unité de classe !

  1.  Nous sommes des "vétérans" du trotskisme qui n'ont jamais quitté la lutte pour «transformer le monde », ayant dans le passé appartenu à des tendances différentes et se retrouvant dans une compréhension commune du caractère de la crise mondiale du système capitaliste qui est entré, avec le libéralisme, dans une nouvelle barbarie menaçant  jusqu'à l'existence de l'humanité elle-même.
  2. De même nous nous retrouvons dans l'engagement pour l'altermondialisme, qui s’est largement développé en France à l'occasion de la lutte contre le projet de Constitution libérale de l'Europe en 2005.


C’est un large mouvement de collectifs, avec un haut niveau de démocratie et d’organisation, qui, avec d’autres forces, a permis de réaliser une victoire dans la lutte contre le libéralisme.
Ces collectifs se sont retrouvés en avant-garde pour les élections présidentielles en posant d’emblée la question de l’unité des forces antilibérales et plaçant ainsi les enjeux de cette bataille à un niveau supérieur.
Ils se sont maintenus en dépit de ceux qui les niaient et des diverses manœuvres pour les instrumentaliser ou pour réduire leur indépendance et la démocratie qui s’y manifestait.
Ils ont ainsi révélé l'espoir que l'on peut mettre en eux.
Malgré ces réactions de santé politique, ils sont l’objet de diverses menaces. À l'échelle d'un tel enjeu, les calculs politiciens sont dérisoires et misérables.
De ce point de vue, l'engagement de toute notre vie nous rend particulièrement et douloureusement attentifs au rôle que la LCR a joué cette dernière année.
À l'inverse de la politique d'unité dans la lutte de classes, qui est celle de l'enseignement de Léon Trotski, et que nous pensions acquise, la LCR s'est tout à coup retirée sur elle-même devant l'échéance de l'élection présidentielle.
Elle tenta de justifier son refus d'être partie prenante du mouvement pour des candidatures unitaires par l'ambiguïté des textes adoptés quant à la nécessité d'un engagement net à ne participer en aucun cas à une alliance et à la participation de nos futurs élus à un gouvernement social-libéral du PS.
Cette exigence était juste, mais se placer en marge du mouvement ne lui permettait pas de l'imposer.
Ce sont les collectifs eux-mêmes qui ont empêché l'opération "hégémonie" du PCF. En bloquant ce hold-up organisé par le PCF et en appelant à la candidature de José Bové, ils ont reconstruit une perspective unitaire et déjoué les opérations de ceux qui tentaient de les manipuler.
La LCR, après son refus de prendre une part active dans le rassemblement unitaire des Collectifs post-29 mai et son retrait complet de ce rassemblement en décembre 2006 (après St Ouen) et après son refus de revenir au sein de la nouvelle Coordination nationale (après Montreuil en janvier 2007), la LCR apparaît, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, comme le parti qui :

- a déserté le champ de bataille sans combattre ;
- a divisé le Front uni des antilibéraux lorsque ceux-ci refusaient de se soumettre  à l’OPA du PCF  sur le mouvement des Collectifs ;
- comme le PCF, a cherché seulement à renforcer sa propre organisation, dans une stratégie aux antipodes d’une volonté proclamée de recomposition à la gauche du PS et de construction à terme d’une Force nouvelle.

En engageant la campagne de son porte-parole Besancenot, elle a durci sa position, manifestant à la fois un mépris suicidaire pour le mouvement des collectifs, leur déniant leur caractère politique et la netteté de leur rejet radical du social-libéralisme, et en niant la représentativité unitaire de José Bové.
Cette politique de division place la LCR sur le même plan que le PCF. Nous ne pouvons l'accepter.
La construction d’un appareil qui met de côté les éléments essentiels du programme ne peut qu’aboutir à un échec comme appareil.
Ce n'est pas ici le lieu d'expliquer le pourquoi d'une telle dérive. Ce qui importe est d'en montrer les possibles conséquences désastreuses.
Si la candidature de José Bové échouait, le mouvement des collectifs, privé d'un pôle, risquerait une dispersion pour toute une période, dont les conséquences s'étendraient jusqu'au-delà de nos frontières françaises.
L'espoir serait mis à mal par cette dispersion et par les combinaisons politiciennes, régionales et locales, qui déjà esquissent leur mise en place.
Nous sommes dans une de ces époques où chaque succès propulse en avant tandis que chaque erreur se paie très cher. Les responsabilités de la division sont donc énormes.
La pratique du Front unique combiné à une stratégie transitoire adaptée aux réalités de l’époque a été l’apport majeur de notre mouvement.
De ce fait nous en appelons à tous les militants, et d'abord à ceux de la LCR, de ne pas se laisser entraîner dans des voies sans issue mais à faire montre du courage politique en préférant l'intérêt général que manifeste l'ampleur sociale du mouvement des collectifs à celle des cocons partidaires, ou au repli sur les causes partielles.

 Jean-René Chauvin (ex-déporté à Mathausen, Auschwitz, Buchenwald), Michel Lequenne, Pierre Avot-Meyers, Jean Baummgarten, Gilbert Dalgalian, Claude Koval, Roland Vacher.


Réflexions du télaidphage passif ! - 3

Somalie - Si je comprends bien, c'est un petit Irak (mâtiné Afghanistan) qui se développe là-bas sur le modèle des grands. Entre les factions dirigées par des chefs de guerre, notre cher Super Impérialiste bushien en avait choisi une pour faire un Gouvernement fédéral de transition. Mais la population a préféré une organisation islamiste, bizarrement appelée Tribunaux, qui a balayé tous les chefs de guerre, réduisant à rien ledit gouvernement de brigands jouissant de la "protection internationale", brevetée USA.
Ça, ne pouvait pas se passer comme ça ! C'était Al-Qaida au pouvoir ! Heureusement, l'Ethiopie, état voisin, "démocratique", lui aussi breveté US, du droit de l'ingérence de paix, a volé au secours des bons chefs de guerre du GFI, avec l'armement adéquat des nations civilisées, et a bouté loin de Mogadiscio les talibans du cru. C'était parfait ! Les populations étaient délivrées de la charria.
Oui, mais, ces gens-là sont coriaces ! Ils reviennent en force. Et c'est une guerre effroyable. Les bons Éthiopiens tuent tout ce qui bouge. Les populations fuient en masse. Mais au-delà des frontières, au Kenya, en Ethiopie, ils sont accueillis d'une drôle de façon, selon Human Rights Watch, l'organisation des droits de l'homme américaine : réexpulsions au pays, disparitions, arrestations arbitraires et fusillades. Et notre chère CIA y a déjà des prisons secrètes où l'on est interrogé selon les bonnes méthodes efficaces (très améliorées depuis Le Pen) légalisées par M. Bush, et où l'on disparaît discrètement (comme çà pas besoin de les emmener à Guantanamo).
Soyez rassurés. Al-Qaida et ses talibans somaliens (avec les bavures civiles qui vont avec. Faut ce qu'il faut) vont être vaincus là comme en Irak, et nous allons avoir là bientôt la paix dans la démocratie. Je crois savoir que c'est l'avis de M. Sarkozy, d'après des personnes bien informées (de toute façon, il est toujours d'accord avec M. Bush). Je vais pouvoir dormir tranquille !



Le Journal intempestif est heureux
de vous rappeler la parution de


LE TROTSKISME
UNE HISTOIRE SANS FARD

De son rédacteur
Michel Lequenne
Editions Syllepse - 24 Euros