Hier, ivres de leurs sondages, sollicités, traficotés, corrigés, ils ont aujourd'hui la gueule de bois, ils n'y croient plus guère et sont inquiets : plus de 40% des électeurs ne savent pas encore pour qui voter, partagés entre leur peu de foi en les candidats, moins encore en leurs programmes, et peur d'un sale coup de dès à la 2002.
Voter utile ! C'est également un pari où les favoris de la course présidentielle poussent les jobards à jouer leur cheval (ou jument). Foin de la politique !
Pourtant, il n'y a que la logique politique qui peut laisser la conscience, sinon en repos, du moins en lucidité.
Les électeurs de droite, qui connaissent leur intérêt, n'ont que le choix qu'entre deux candidats. L'un des deux sera au second tour. Les électeurs de gauche n'ont pas cette chance : ceux qui représentent leurs intérêts sont divisés et les sondages leur disent qu'ils n'ont aucune chance d'être au second tour et que, donc, il leur faut choisir une candidate dont nul ne sait quelle sera sa politique, sauf qu'elle oscillera entre celle de Blair et celle de Schrœder.

Moralité : il faudrait dès le premier tour, se passer la corde autour du cou !

Passivité absurde ! Celle de ceux qui sont résignés à continuer la course à l'abîme de la précarité, de la misère, du tous contre tous sous le fouet du club des milliardaires de l'Europe et de la mondialisation.
Que ce soit Royal — et non Bayrou — qui affronte Sarkozy, c'est à elle de rassembler le marais des trembleurs au premier tour. Mais si nous sommes obligés de voter son moindre mal au second tour, pour n'être pas les agneaux qu'elle tondra (voire saignera) ensuite, il nous faut, dès ce premier tour avoir manifesté la force de la véritable gauche, l'antilibérale, celle qui combattra, entravera, sabotera sa politique de servitude devant le Capital.

On me dira que nous sommes mal partis pour cela avec quatre candidats, au lieu du rassemblement qui avait permis la victoire le 29 mai 2005, et était encore là dans la victoire contre le CPE ! C'est vrai ! Et les responsables de la division le paieront tôt ou tard. Mais les forces profondes, elles, n'ont été qu'ébranlées, provisoirement un peu dispersées, mais toujours là, et profondément unitaires. Les plus clairvoyants sont avec Bové. Nous espérons que l'héroïque, chaleureuse et généreuse campagne qu'ils mènent aura le succès qu'elle mérite. Mais même si le retard d'entrée en campagne auquel s'est jointe la conspiration du silence et de dénigrement ne permet pas d'atteindre ce que nous espérons, l'avenir est à nous, car, selon le mot superbe de Guillaume le Taciturne :

"Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre,
ni de réussir pour persévérer."

Tel doit être notre mot d'ordre.

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Réflexions du télaidphage passif ! -6

 

Al-Qaida - Les USA ont suscité Al-Qaida (d'abord leur alliée en Afghanistan, puis leur adversaire dans la guerre du pétrole). Ils l'ont ensuite montée en épingle, la prétendant partout où des intégristes musulmans enragés de misère d'humiliations, du terrorisme d'État US se sont fait sauter ou ont organisé différents attentats. Maintenant des spécialistes admettent qu'elle se développe spontanément. Beau résultat vraiment de la lutte contre le terrorisme ! Jusqu'ici, la France et l'Allemagne, s'étant opposées à la guerre d'Irak, n'avaient pas été exposées aux attentats, mais leurs interventions en Afghanistan et leur réalignement progressif sur la politique yankee, en particulier contre l'Iran, grâce à Merkel et en espérant Sarkozy, nous mettent désormais dans la ligne de mire.

Ne craignons rien ! Nous serons en mesure de nous défendre en leur opposant un nouveau porte-avions et des sous-marins nucléaires.  C'est extrêmement efficace contre les kamikazes. Rien de tel que les marteaux-pilons pour écraser les mouches.

Correspondance - Ubu II m'écrit que Sarkozy a raison quant aux gènes héréditaires néfastes. Et la preuve, c'est que lui, qui est Hongrois, donc descendant d'Attila en ligne directe, il a hérité le gène de la destruction de la mauvaise herbe et mauvaise graine qui ne repousse plus là où est passé son karcher. Évidemment, ça donne à réfléchir aux biologistes.