18 avril 2007

En fait de politique étrangère,
ce qui nous attend si…

 

IRAN - La question du Monde était : "Si les États-Unis ou Israël décident à un moment donné que la seule façon d'empêcher l'Iran d'acquérir la bombe atomique est de procéder à des frappes militaires sur ses sites nucléaires, considérer-vous que la France devra s'opposer à ce "scénario" ? [sic] De quelle façon ?

 Pas de réponse à cette question précise, et qui est celle à l'ordre du jour, des trois "principaux" candidats. Mais pour Sarkozy : "L'accès de l'Iran à l'arme nucléaire est inacceptable… La France doit agir pour que la communauté internationale reste unie."  Donc si les États-Unis imposent à l'ONU, ou part seule avec Israël dans l'attaque militaire… ?

pour Ségolène : "J'ai été la première en France, à prendre une position très ferme sur le dossier iranien… L'accès de l'Iran au nucléaire militaire déstabiliserait la région. Pour autant, je refuse toute initiative unilatérale. Les pressions sur l'Iran doivent s'exercer par l'intermédiaire de résolutions du Conseil de Sécurité et l'action du groupe 5+1."  Oui, mais si… (voir plus haut) ?

pour Bayrou : ""Il ne s'agit pas de "s'opposer" aux États-Unis, car je doute qu'ils solliciteraient dans cette hypothèse l'aval de la communauté internationale, il s'agit de les dissuader de s'engager dans une nouvelle impasse. Je fais confiance à la majorité du peuple américain, telle qu'elle s'est exprimée à l'automne 2006, pour faire échec aux tentations aventuristes."  Avec ça, on peut dormir sur nos deux oreilles.

Moralité : Avec n'importe quel candidat élu, les États-Unis pourront faire ce qu'ils voudront, comme pour l'Irak Différence : Sarkozy regrettera ! Ségolène protestera ! Bayrou déplorera !

OTAN et BOUCLIER ANTIMISSILE YANKEE en Pologne et république Tchèque -

Sarkozy : "Je trouve quand même préoccupant de ne pas  discuter ensemble, avec nos partenaires européens du système de défense antimissile que les États-Unis sont en train de mettre en place." Il est pour "une politique européenne de défense."  Mais il s'agit de l'OTAN, et il n'en parle pas, sauf pour qu'elle s'élargisse à l'Ukraine et à la Géorgie !

Ségolène : "Le projet américain de bouclier antimissile pose beaucoup de questions. [??!!!] Son efficacité reste hypothétique, sa crédibilité incertaine : les Européens seraient-ils protégés [de qui ?] par un parapluie [sic] américain dont ils n'auraient pas la maîtrise ? Il faut que les Américains répondent à ces questions dans le cadre de l'OTAN." … L'OTAN, dont, bien entendu, il n'est pas question de sortir en en demandant la dissolution.

Bayrou : "commençons par discuter avec les États-Unis de notre conception de l'ordre international souhaitable et nous verrons alors dans quelle mesure nous pouvons partager leurs options militaires." L'OTAN, lui, il ne semble pas connaître.

Moralité : On ne change rien. Tout dépendra de la bonne volonté des États-Unis ! Mais sous-jacent l'ennemi reste celui de la Guerre froide, d'URSS devenu Russie, tout en désignant nommément… l'Iran !

 

 Bien entendu, on ne demande pas son avis à la gauche altermondialiste !

 

À suivre…



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