20 avril 2007

Votez utile !
VOTEZ JOSÉ BOVÉ !

 Oui ! C'est le seul vote utile, parce que c'est celui qui ménage et prépare l'avenir. C'est celui de la concentration des forces unies contre la barbarie capitaliste qui, sous le nom de libéralisme, menace au-delà de nos conditions de vie, acquises par des siècles de lutte, nos vies mêmes et celui de la planète.

Laissez les timides et les peureux voter au premier tour pour le social-libéralisme du PS, qui n'est même pas un barrage sérieux au pire néo-libéralisme de l'Europe et des organisations mondiales du Capital, avec les USA comme chefs d'orchestre. Il sera temps au second tour de voter moindre mal, celui dont nous pourrons nous défendre parce qu'il dépendra de nous.

En votant José Bové nous préparerons le troisième tour, celui des législatives, car de la confiance que nous aurons créée en notre force, nous avons des chances de remporter des victoires à ce second tour.

  Comment faire ? José Bové lui-même l'a expliqué à un journaliste du Nouvel Observateur.

José Bové aspire à l'unité !

 

Le candidat altermondialiste lance un appel au Parti communiste et à la LCR pour "présenter des candidats unitaires aux législatives", "une nécessité" pour "peser face au PS dont on voit bien qu'il a renoncé à lutter contre le libéralisme".

À quatre jours du premier tour, le candidat altermondialiste à la présidence José Bové a sommé, mercredi 18 avril à Toulouse (Haute-Garonne), le Parti communiste et la LCR de "se ressaisir" après l'élection présidentielle pour "présenter des candidats unitaires aux législatives".

"J'aspire à une unité", a déclaré José Bové lors d'une conférence de presse à Toulouse, en fustigeant cependant "cette logique de la division qu'(il) n'accepte pas".

"J'ai encore lancé un appel à l'ensemble des forces pour présenter des candidats unitaires aux législatives". "Il n'est pas trop tard même si le message a du mal à passer", a-t-il précisé avant d'ajouter que le rassemblement de la gauche antilibérale est "une nécessité" pour "peser face au parti socialiste dont on voit bien qu'il a renoncé à lutter contre le libéralisme".

Rassembler "des gens d'horizons variés"

José Bové, dont c'est la première candidature à l'élection présidentielle, s'est félicité d'avoir rassemblé "près de 100 000 personnes dans toutes les réunions publiques". "Les gens ont envie de se réapproprier le débat. Ils en ont assez de se le faire confisquer par les appareils politiques qui vont d'alternance en alternance", a-t-il indiqué. Le candidat altermondialiste se refuse pour autant à créer son parti politique. "Je n'en ai jamais eu l'intention", a-t-il précisé. "Je suis pour que l'on continue un mouvement qui rassemble des gens d'horizons variés".

En campagne toute la journée à Toulouse, José Bové a rencontré un collectif de huit personnes en grève de la faim depuis lundi pour obtenir l'adoption d'un moratoire sur les cultures OGM avant de se rendre à la faculté du Mirail. Le candidat devrait poursuivre sa tournée toulousaine par la visite des habitants du quartier de la Reynerie puis par celle des gens du voyage, en se défendant de vouloir "instrumentaliser les banlieues populaires". Il tiendra une réunion publique dans la soirée. AP


ET POUR RÉPONDRE À CEUX QUI VEULENT LE CLOISONNER, UN BON RAPPEL :

 Comment passe-t-on du statut de leader syndical, d’acteur du mouvement social, à celui de candidat à la présidentielle ?

 José Bové : C’est un cheminement de trente ans. Mon engagement contre l’extension du camp militaire du Larzac m’a amené au syndicalisme, avec la création de la Confédération paysanne en 1987. Des réseaux se sont mis en place au niveau international lorsque l’agriculture a été intégrée au Gatt, l’ancêtre de l’OMC. Des liens se sont tissés avec d’autres secteurs du mouvement social. à partir de 2004 arrive le débat sur le Traité constitutionnel européen. La campagne a duré un an, s’est structurée dans la diversité avec Attac ou avec la Fondation Copernic, et a débouché sur les collectifs antilibéraux. Avoir gagné ce référendum, avoir contribué à initier ce débat amène à se poser la question des outils de lutte. Sur le terrain, c’est le syndicalisme. à l’international, c’est le rapport de force face aux institutions financières. La question se pose au plan national.

D’où une réflexion sur les élections avec la conviction que la lutte peut également être électorale. Nous l’avons montré lors du référendum : le bulletin de vote peut être un outil de lutte à part entière, sans que les yens ne soient enfermés dans une logique de parti.

 

Face à cinq candidatures à gauche du PS, les électeurs ont du mal à s’y retrouver. Qu’apporte de plus la candidature Bové ?

 En raison de ma culture et de mon histoire, les deux combats, social et écologique, ont toujours été communs. Ce qui n’est pas le cas des autres candidatures qui sont soit sur un logiciel très social, soit très écologistes. On ne peut pas opposer l’un à l’autre. Surtout, la démocratie et sa réappropriation par les citoyens constituent pour nous un aspect central. L’écologie, le social et la démocratie doivent être au même niveau.

On ne peut pas construire des solidarités sans faire, de la démocratie, un chantier prioritaire : en instaurant la proportionnelle ; en ouvrant la possibilité à un nombre suffisant d’électeurs de révoquer un élu local ou national qui va à l’encontre de ce pourquoi il a été élu ; en redonnant le pouvoir au Parlement pour faire voter des lois et la possibilité aux citoyens d’imposer par référendum des débats législatifs. Nous voulons redonner du sens à la démocratie. Par ailleurs, je suis le seul candidat à gauche du PS à prôner le rassemblement de manière opiniâtre pour constituer une force électorale crédible face à la gauche tiède.

 

Reprenez-vous à votre compte l’étiquette “antilibéral”, dont la connotation peut être perçue négativement, et quel contenu lui donnez-vous ?

 Nous avons connu le même problème quand nous avons été classés comme un mouvement antimondialisation. Se définir ensuite comme altermondialiste signifie un tout autre rapport au monde et une autre manière d’organiser la solidarité. La spécificité antilibérale est de s’opposer à la domination de la logique marchande. Mais le terme antilibéral est très franco-français. Je préfère donc parler de gauche alternative, ce qui permet de refonder une pensée de gauche ne se limitant pas à la question de la répartition des richesses et n’opposant pas l’initiative aux droits des salariés.


Ces déclarations justifient le choix d'altermondialisme qu’il faut désormais imposer comme celui qui convient au mouvement unitaire, comme l'explique ci-dessous notre compagnon Lionel Gouésigoux.

Le combat que nous menons avec et autour de José trouve son empreinte dans l'émergence du mouvement citoyen mondial qui pose la question fondamentale du rapport entre le social et le politique. On est en droit alors de s'interroger sur les espaces politiques qui contribuent, en France, au renouvellement du débat et des pratiques politiques, et ce depuis l'échec de 2002 : d'abord avec l'appel de 2003 pour "Réinventer la gauche", de trente principaux acteurs de la vie politique, sociale et associative, puis dans la formidable victoire populaire contre le TCE en 2005, enfin avec l'exemple de toute cette jeunesse soulevée contre ce CPE pour faire plier Villepin !

 Et nous en sommes pourtant arrivés là ! À regarder dans le panier du voisin pour voir si ses pommes sont moins vertes ou plus rouges que dans le nôtre. Chacun veut nous proposer, parfois même nous imposer la sienne, sans le moindre espoir de succès. Nous ne pouvons plus continuer ainsi ! Nous avons une formidable unité qui nous tend les bras, celle de l'altermondialisme ! Demain nous appartient.

LIonel Gouésigoux


 

Et pour ajouter à ce que nous défendons avec José Bové :

Réponse du Comité de campagne de José Bové aux questions de Reporters sans frontières

 

Le sentiment général qui se dégage dans ce pays est que se profile une information standardisée orientée par un appareil d'État et des lobbies économiques. Par ailleurs la multiplication des supports conduit à une politique paradoxale du législateur qui envisage des textes de répression et limite, de fait, le droit à une information pluraliste.

1) Secret des sources :

Le droit à la protection des sources dans la loi du 29 juillet 1881 doit s'appliquer à toutes les personnes qui mènent un travail d'information et il convient évidemment d'étendre aux domiciles des journalistes les dispositions relatives aux perquisitions dans les entreprises de presse. Cette mesure est une urgence pour sauver ce qui reste encore des journalistes d'investigation.

2) Recel de violation du procès d'instruction :

Le secret de l'instruction doit être supprimé, il ne présente aucun intérêt en matière de protection de l'intimité de la vie privée et est tout le temps détourné aux fins de manipulations.

Quant aux nécessités de l'instruction, et des investigations en cours, elles sont le plus souvent déjà réalisées lorsque l'affaire devient publique. En fait engager des poursuites de ce chef c'est vouloir étouffer les affaires. Le secret d'État est un mauvais secret, c'est souvent le camouflage de la corruption… Seul doit demeurer le principe de la présomption d'innocence et le respect de la dignité des personnes notamment des victimes.

3) Droit à l'image :

L'utilisation massive de l'article 226-1 du code pénal va aboutir à empêcher toute prise de vues de violences au cours d'une manifestation… Quel heureux pays celui où il ne se passe plus rien. Il faut faire le lien avec les nouvelles dispositions sur le happy slapping qui effectivement auront aussi ce résultat. Ce nouveau texte (happy slapping) n'a aucun intérêt. En effet, les faits étaient déjà punissables sous la rubrique de Coups et blessures volontaires et de la notion de co-action. Là encore le législateur a voulu créer un texte pénal pour montrer qu'il faisait quelque chose et l'on ne peut pas s'empêcher de penser à une volonté de restreindre le contrôle citoyen.

4) Concentration des médias et pluralisme de l'information :

L'indépendance des rédactions et le pluralisme de l'information en France sont menacés, ainsi d'ailleurs que le statut de l'AFP. Il faut les défendre en renforçant les mesures anti-concentration.

D'autre part, il faut clairement distinguer les investisseurs des journalistes et des rédactions et prévoir une loi-cadre visant à rendre obligatoire tant des incompatibilités qu'un statut renouvelé de la presse dans ce pays. Enfin, un sentiment se fait jour dans ce pays c'est la trop grande proximité de certains journalistes avec les partis au pouvoir. Parfois l'on a vraiment du mal a ne pas confondre le journal du 20 heures avec celui d'un organe de propagande !

5) Nouveaux délits de presse et "lois mémorielles"

Nous partageons votre sentiment et la nécessité d'affirmer haut et fort les dispositions de l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme. La société ne doit pas avoir peur du débat quel qu'il soit. Il faut du reste engager un vaste mouvement de dépénalisation dans la société. Cette multiplication des pénalités pour toutes sortes de comportements aboutit à rendre encore plus arbitraire la justice pénale et à déconsidérer toute pédagogie de la tolérance.

6) Internet :

Internet dérange par sa capacité à mobiliser, à faire passer une autre information. Il faut bien évidemment rouvrir le processus consultatif sur la question des labels sur Internet et arrêter toute création de commission de déontologie pour les contenus en ligne. La déontologie d'État c'est l'ORTF…

Pour le comité de campagne,
son directeur,
Jacques Perreux



Le Journal intempestif est heureux
de vous rappeler la parution de


LE TROTSKISME
UNE HISTOIRE SANS FARD

De son rédacteur
Michel Lequenne
Editions Syllepse - 24 Euros