À moins que des millions de telaidspectateurs ne soient des imbéciles, Ségolène Royal devrait être élue dimanche prochain, après sa magistrale démonstration, mercredi soir, que le Sarkozy n'était qu'un minable petit démagogue. Certes, ce n'était ni le lieu ni les conditions pour décortiquer le contenu effrayant de ses formules de bonimenteur de foire. Mais Ségolène a tout de même esquissé la démonstration que sa "libération" du travail tendait à unifier son coût vers le bas européen. En Allemagne, on a même proposé à des chômeurs des salaires d'un euro de l'heure. À deux refus d'un travail de merde à ce prix, on serait radié de l'ANPE sous son règne. Et non seulement cet homme de "rupture" défend comme un lion les contre-réformes des gouvernements Raffarin et Villepin, en particulier la loi Fillon sur les retraites, mais il trouve la Ve République le comble de la démocratie, dont il veut seulement perfectionner le bonapartisme, annonçant que sa présidence serait cumulée avec les fonctions du Premier ministre, fixant et suivant leurs objectifs à chaque ministre. Il ne lui resterait plus qu'à se faire nommer empereur.

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Bonne nouvelle du monde… à l'endroit

Le Venezuela 

Hugo Chavez vient encore de nous remonter le moral : Il retire le Venezuela du FMI et de la banque mondiale ! S'y oppose dès maintenant l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA, un beau sigle) qui compte la Bolivie, Cuba, le Nicaragua avec le Venezuela. La route est ouverte à la destruction des organisations de domination mondiale du Capital. Dans le même temps, la Cour interaméricaine des droits de l'homme a le culot d'"examiner la plainte" de Radio Caracas Télévision, la chaîne qui avait soutenu le coup d'État manqué de 2002, et que l'État vénézuélien récupère. On sait que, pour ces gens, le monopole de tous les grands moyens de communication appartient, du droit divin des riches, à la réaction. Comment sans cela pourraient-ils garder le pouvoir ?